En protégeant et en valorisant le capital naturel côtier, Ocean Farmers fait partie des entreprises qui créent de la valeur et des services bénéfiques à Madagascar.
Le Réseau Capital Natural Madagascar est un réseau multi-acteur financé par WWF Madagascar et Ambassade de France à Madagascar en vue de la promotion de la prise en compte de la valeur du capital naturel dans les modèles d’affaires.
Après
mes études en « Communication et Information », je n’ai jamais
envisagé de travailler dans une société d’algoculture, mais après m’être
renseignée sur Ocean Farmers et ses activités, j’ai voulu vivre un tournant
dans ma carrière professionnelle. Grâce à mes expériences, je pouvais
contribuer au développement d’une filière émergente à Madagascar, qui apporte
des impacts socio-économiques et environnementaux forts.
En tant qu’Animatrice
de formation, je me suis aperçue que mes études et ma profession avaient une
similarité. Je me suis très vite adaptée et j’ai adhéré à la vision d’Ocean
Farmers. Il est crucial d’apporter des formations aux pêcheurs locaux qui sont
des algoculteurs engagés dans la protection de l’environnement marin.
L’algoculture est devenue une source de revenus stables et inclusifs en
diminuant la pression marine et permet à l’écosystème marin de se régénérer. Je souhaite
sincèrement qu’Ocean Farmers puisse élargir ses activités, pour que demain, nos
descendants profitent à leur tour des richesses marines que nous avons protégées
ensemble aujourd’hui.
Auparavant un pêcheur revenait avec 20 kg de poissons, à l’heure actuelle, un pêcheur ramène à peine 1 à 2 poissons. Angéline, femme de pêcheur confirme cette situation. « Les coraux se dégradent à cause de l’augmentation du nombre de pêcheurs, » confie Gaston, Maire de la Commune Anakao. Généralement, les populations migrent à cause de l’insécurité, de l’absence d’emplois et des faibles productions à cause de la sècheresse.
« 7 réserves permanentes ont été mis en place et il est strictement interdit d’y pénétrer. Des zones à usages contrôlés (ZUC) ont été aussi mis en place. Lorsque la réserve des poulpes est fermée, toute activité y est interdite. Il est interdit de pénétrer dans les zones où l’on élève les concombres de mer, » Samba Roger, Fondateur de l’Association Velondriake. Les « Dina » ont été instaurées pour une meilleure gouvernance des espaces marins. Depuis, la mise en place des réserves et des points d’élevage de concombre de mer, les poissons se sont multipliés, les herbiers de phanérogame marine se sont régénérés et les habitats se sont reconstitués.
Dans le « pays vezo », les ressources halieutiques se font de plus en plus rares. Avec la dégradation progressive de la biodiversité marine, le changement climatique et la surexploitation, les poissons deviennent rares.
Pour assurer la gestion durable des ressources marine, en 2006, Blue Ventures Madagasikara a initié la création de la première association de gestion d’aire marine protégée à Andavadoaka (espace marin de 63.985Ha) appelée « Velondriake » ayant pour rôle de reconstruire les pêcheries et de protéger la biodiversité marine. 33 villages sont membres de cette association. Des réserves marines permanentes et temporaires sont créées pour réduire la surpêche et donner du temps aux produits marins de s’accroître. Des « Dina » ont été instaurés. Depuis quelques années, l’algoculture est une solution face aux diminutions des ressources en étant une activité alternative à la pêche.
A cause d’une forte diminution des ressources marines, la pêche n’est plus la seule source de revenus des Vezo. Depuis quelques années, ils se sont tournés vers l’algoculture, une activité qui a changé leur mode de vie.
Jean Serge Randrianiaina, Président association « Velon-domotsy » était auparavant pêcheur. Désormais, il est algoculteur et la culture d’algues a amélioré son quotidien et son niveau de vie. Il effectue deux récoltes par mois et chaque récolte lui rapporte en moyenne 700Kg. Ces revenus lui permettent d’assurer la scolarisation de ses enfants et les besoins de sa famille.