Les sites et les zones de culture sont choisis dans le but de minimiser les impacts sur l’écosystème marin local, en tenant compte de la santé/ globalité du milieu, des habitats sensibles à forte valeur biologique ainsi que de la faune et la flore. La prise en considération de l’interaction avec l’écosystème marin global avoisinant les fermes d’algues, le souci de maintenir une densité de culture adaptée à la capacité de charge du milieu ; sont ainsi les piliers garantissant la réussite de l’activité et son intégration durable dans le milieu.
Les zones à haute valeur de conservation HCVs (mangroves, les récifs coralliens et les herbiers) ne sont pas utilisées pour la culture d’algues car non propices. Les aires protégées sont intégrées dans les Schémas d’Aménagement et de Gestion de l’Aquaculture (SAGA) et sont délimités par Ocean Farmers afin d’éviter les impacts anthropiques. D’après Findroson Duranto, Président de l’Association Milagnoriake (LMMA), Belo-sur-mer, District Morondava « La destruction des mangroves et des récifs coralliens a diminué depuis que les villageois pratiquent l’algoculture. Cela a permis la régénération des stocks de poissons dans la mer. »
Ocean Farmers a mis en œuvre le processus de SAGA pour planifier et organiser l’espace marin, en suivant une méthodologie en quatre étapes qui se déroule comme suit :
1- Concertation multisectorielle avec la communauté et tous les usagers de l’espace marin ;
2- Soumission d’une planification et d’un aménagement spatial marin concerté et inclusive soumis aux autorités locales pour validation ;
3- Matérialisation du schéma d’aménagement à travers un balisage en mer (matérialisation couloirs de passage des pirogues…) ;
4- Élaboration d’un DINA en tant que convention collective pour garantir le respect des droits de chaque utilisateur pour éviter et réguler les conflits
Au travers du projet Nosy Manga, nous cherchons à mettre en évidence les effets positifs de l’algoculture sur les écosystèmes environnants et démontrer que l’algoculture a des effets régénérateurs sur les écosystèmes (refuge pour les juvéniles, contrôle l’acidité des océans…).
« Nos villageois ont commencé à cultiver des algues en 2015. Le projet Nosy Manga apporte à la fois un soutien technique et matériel aux algoculteurs. Je dirige la Commune de Belo-sur-mer depuis 2020, d’après mon constat, sur le plan social et économique, l’algoculture a apporté une source de revenus à de nombreux foyers. Les petits commerçants arrivent à vendre leurs produits car les villageois ont les moyens de s’approvisionner en nourriture. En général, nous n’avons pas de problème d’insécurité car les villageois travaillent et il n’y pas de vols. Le versement de ristourne pour la Commune nous permet de mener des projets de développement communautaires. Sur le plan environnemental, l’algoculture a favorisé la régénération des stocks de poissons dans la mer et la pêche a diminué » confie Fanoina Solo André, Maire de la Commune Belo-sur-mer, District Morondava.
